Bienvenue dans votre épisode n°88 du podcast CIO Révolution by AirSaas. Un numéro inédit au cours duquel nous avons reçu Arnaud Coustillière un vice-amiral d’escadre (2S) !
Parler 40 minutes, sur presque 40 années au service de l’Etat, c’est le défi relevé par notre invité, qui, après avoir commandé plusieurs navires de combat, a contribué à la création de la cyberdéfense du ministère des Armées dont il a été le premier COMCYBER (Le commandement de la cyberdéfense) de 2011 à 2017. Il préside aujourd’hui le Pôle d’excellence Cyber.
Il avait au préalable été DSI de la marine nationale 2006/2008, Il avait ensuite créé et mis en place la Direction générale du numérique du ministère des Armées (DGNUM) entre 2017 et 2020.
Avec lui on s’est intéressé à la conduite de projets et des hommes au sein d’une organisation aussi complexe que l’armée ! Il a par exemple mis en place jusqu’à 10 trains SAFe. On s’est demandé comment on structure, comment on transforme, comment on amène une “juste dose” de transversalité…ce sont quelques unes des questions abordées dans cet épisode historique !
Nota bene : Un épisode à écouter si vous voulez découvrir qu’est ce que sont les “indicateurs pastèques” ^^ Spoiler c’est pas bon signe pour le projet…RDV à la minute 14:26 !
Un récit de pionnier, qui méritait vraiment d’être partagé sans langue de bois au micro de CIO Révolution !
🎙️“ Je pense que l'on est l'organisation parmi les plus complexes pas tellement du fait de la taille ou du nombre de postes de travail, mais surtout de par l'hétérogénéité des systèmes, des contextes d'emploi et des métiers.”
🎙️ “Pour faire cohésion il faut un même niveau de culture et de compréhension du numérique. Les valeurs doivent être partagées par tous."
🎙️” Il faut mettre la juste dose de transverses qu’une organisation est capable de tolérer a un instant T”
🎙️Des indicateurs pastèques c’est vert à l'extérieur pour rassurer les autorités. Indicateur pastèque car tout était rouge à l'intérieur ! Ce type de projet qui diverge ça fait des dégâts quand même, assez importants”
🎙️“ il y a aussi les dogmatiques de la méthode SAFe, comme dogmatiques de la méthode en V. Il faut savoir faire un bon dosage. je pense que mettre en place une méthode type conduite agile demande une préparation importante de ceux qui font la maîtrise d'ouvrage, parce que c'est pas la même mentalité, c'est pas le même état d'esprit.
🎙️“ Dans la méthode SAFe, moi ce que je retiens, quand on met de côté la méthode telle qu'elle est, c'est un peu comme des intégrales en mathématiques. On a un truc extrêmement complexe. On ne sait pas forcément bien le résoudre , on sait qu’on va se “planter” si on le prend globalement. Donc, on le coupe par petits morceaux et chacun des petits morceaux est maîtrisable. Maîtrisable, à condition qu”on len confie à une équipe en qui on a confiance et qui est capable de prendre des décisions sur cette partie maîtrisable”
🎙️“ La méthode SAFE ça accompagne un changement culturel beaucoup plus profond dans l’organisation.”
Son livre Soldat de la cyberguerre Un pionnier raconte la cyberdéfense française qui vient de paraitre le 1er février aux éditions Tallandier.
Après presque 40 années au service de l’Etat, le vice-amiral d’escadre (2S) Arnaud Coustilliere exerce aujourd'hui comme « Cyber & Digital senior advisor » au profit des acteurs économiques français du domaine. Il conseille et appuie en particulier les TPE/PME Cyber françaises dans leurs différentes phases de développement. Il est l’auteur de « Soldat de la Cyberguerre » https://www.tallandier.com/livre/soldat-de-la-cyberguerre ; il intervient régulièrement lors de conférences ou du montage d’évènements liés au numérique. Il est en outre président du Pôle d’Excellence Cyber, association fondée par le ministère des Armées et la région Bretagne, mais aussi conseiller auprès du Comité International de la Croix Rouge (droit des conflits appliqué au numérique) et du Centre d’Excellence Cyber de l’OTAN basé en Estonie.Outre sa carrière consacrée aux opérations maritimes marquée par quatre commandements de navires de combat et la participation à de nombreuses opérations maritimes, il a consacré quasiment vingt années à moderniser les écosystèmes numériques et cyber du ministère des armées. Chargé en 2008 du projet Cyberdéfense du ministère des Armées, il a créé puis commandé la cyberdéfense des armées de 2011 à 2017.Il avait au préalable été DSI de la marine nationale 2006/2008, Il a ensuite créé et mis en place la Direction générale du numérique du ministère des Armées (DGNUM) 2017/2020.
Le podcast pour comprendre comme le métier de DSI est en train de changer. D'un métier technique à un métier orienté business, le DSI est la clef de la transformation de nos entreprises.
Chaque semaine, Bertran ruiz discute avec les CIO et DSI qui se livrent, et vous partagent leurs expériences. Un condensé de savoir et d'apprentissage.