Le ROI c'est toujours un sujet très complexe, on va te dire : c'est quoi le ROI d'office 365 ? Moi je peux te dire que je te le calcule différemment : combien ça nous aurait coûté de ne pas le mettre ?
Un autre sujet clé : c'est l'expérience collaborateur. Si tu mets des outils et des PCs tout pourris à des ingénieurs dans l'IT, je peux te dire que ton taux de turnover va exploser !
Pour Olivier Creplet, la transformation numérique est un processus du quotidien : le marché évolue constamment, ce qui implique une réflexion en continu. Dans cet épisode, il revient sur sa vision de la transformation numérique et sur le fait d’être opérationnel.
Olivier Creplet est un DSI d'expérience : il est passé par la CER SNCF ou encore RETIS afin de piloter la gestion et l’évolution du SI au sein de ces structures. Il officie aujourd'hui en tant que Directeur à la transformation et à l'innovation chez Néo-Soft tout en étant également directeur organisation et système d’information au sein de cette même entreprise.
I) Des facilitateurs pour simplifier la communication avec les métiers. Olivier Creplet nous explique dans cette partie son arrivée au sein de Neo-Soft. Il nous raconte comment il a fait pour poursuivre la transformation numérique du groupe et en quoi la modification de la structure de la DSI permet d’y parvenir. Pour faire accepter ces changements en interne, il fait alors appel à des facilitateurs…
II) Rattacher l'opérationnel aux enjeux de l'entreprise. Afin de rendre les métiers et la DSI au maximum opérationnel, Olivier Creplet s’appuie sur ses facilitateurs et sur les managers métiers qui deviennent de vrais responsables opérationnels. Il va mettre en place des schémas directeurs qui constituent une vision sur le long terme de la stratégie à mettre en place.
III) Sortir de sa zone de confort pour s'adapter aux changements du marché. Priorisation des projets et franchir un cap de maturité sont au programme de cette partie où Olivier Creplet tente d’expliquer en quoi il est important de tenter de nouvelles choses et de prendre des risques pour s’adapter à l’évolution de l’écosystème où se trouve l’entreprise pour laquelle il travaille.
Neo-Soft est une ESN comportant près de 1 400 collaborateurs existant depuis une quinzaine d’années. L’entreprise couvre un large panel de sujets autour du développement, de l’infrastructure, du retail, de la cybersécurité, des sujets fonctionnels au sein du marché français, marché sur lequel elle se concentre prioritairement. Les clients de Neo-Soft sont principalement des ETI et des PME qui profitent ainsi de l’expertise de l’entreprise sur des centres de services, du one-shot ou de l’accompagnement. Olivier Creplet est arrivé dans cette entreprise en 2019.
Il est arrivé au sein de Neo-Soft rassuré du fait que l’entreprise avait déjà une stratégie établie grâce au travail du Comex. Cette stratégie fait office de grande ligne directrice sur laquelle le DSI peut s’appuyer. En partant de là, Olivier Creplet a mis en place deux actions dès son arrivée :
Olivier Creplet nous explique pourquoi il existe également des enjeux au niveau structurel et au niveau organisationnel au sein des DSI.
C’est pour cela qu’elle est structurée dès son arrivée au sein de Neo-Soft avec un pôle QRSE (qualité RSE, autour de la gestion des process), un pôle SSI (sécurité du système d’information, qui est également transverse autour de tous les sujets de transformation numérique précédemment cités), un pôle solution et accompagnement transverse, un pôle infrastructure et un pôle support.
Avec une organisation qui change du jour au lendemain, il n’est pas évident de faire accepter immédiatement ces changements en interne. Olivier Creplet a mis en place des facilitateurs : ce sont des agents qui s'occupent de gérer tous les sujets de transformation. Le principe : ce sont des interlocuteurs uniques pour les métiers, mais aussi au sein de la DOSI, ils ordonnent les sujets d'un côté comme de l'autre. Ainsi, un lien en continu est maintenu entre les équipes IT et les métiers, ce qui permet de mieux communiquer, de mieux gérer les projets ensemble grâce à une collaboration plus fluide.
Au lieu d’aller voir la DSI ou bien un des pôles en particulier, ce qui prend du temps aux deux entités, cet interlocuteur unique va être un véritable chef d’orchestre pour tous. De plus, le facilitateur est un axe de communication assez fort : il montre à l'ensemble de l'entreprise que la DOSI fait des efforts pour travailler main dans la main avec les métiers !
Olivier Creplet évoque les différentes organisations que les entreprises peuvent mettre en place pour collaborer plus facilement avec les métiers. Il existe un modèle où la DSI s’externalise vers les métiers, ou un autre où le métier vient de lui-même se rapprocher de la DSI. Il y a même la possibilité de structurer sa DSI de telle manière à ce qu’il existe un pôle par métier.
Olivier Creplet discute de la manière de bousculer les métiers pour les rendre proactifs, tout en leur permettant de prendre conscience des enjeux long terme et techniques. Pour lui, les métiers ne se projettent pas forcément, et c'est normal, ce n'est pas leur rôle initial, et ils sont dans leur quotidien.
Ce facilitateur est une bonne interface pour pousser les métiers à agir, puisqu'il est très accessible aux métiers. Ensuite, il a mis en place des managers métiers, ainsi que des responsables dans l'opérationnel. Même si ce n'est pas d'usage de mixer manager et opérationnel, Olivier Creplet trouve que c'est une bonne façon de rattacher le quotidien aux grands enjeux de l'entreprise.
Il nous parle de sa vision des schémas directeurs : pour lui, ce ne sont pas des grands livres que l'on ouvre tous les ans, mais plutôt un guide en continu qui est un support pour les réunions de priorisation de projet régulières. Bien entendu, ce schéma directeur reste hypothétique : si des évènements viennent mettre à mal sa réalisation, un projet peut clairement être reporté ou annulé.
Tous les projets ont ainsi été identifiés par métier en leur démontrant de A à Z quel était leur problème, comment on y répond et quels gains va-t-il y avoir à se tourner vers ce projet : grain de sable (problème, besoin), objectif (comment le projet va se mettre en place), résultat (les gains finaux et la création de valeur).
Pour prioriser les projets, Olivier Creplet s’appuie notamment sur le budget, sur la bande passante pour faire du build, et sur le ROI. Il n’hésite pas à mettre en avant les pertes engrangées si une solution n’est pas utilisée sur le long terme. C’est le rôle du DSI que d’inculquer certaines valeurs autour de la gestion du risque à la direction générale.
Il utilise également la méthode MAREVA (pour Méthode d'analyse et de remontée de la valeur). Elle permet d’identifier certains sujets autour du build et du run tout en scorant les projets en fonction de nombreux critères internes et externes. Le taux d’adoption et le taux de complétion s’ajoutent au ROI pour prioriser les projets.
Accompagner au changement n’est pas tâche facile. Olivier Creplet revient sur un exemple qu’il s’est produit au sein de son entreprise. Lors de l’implémentation d’une nouvelle solution, il a dû faire en sorte de maximiser son ROI. Il raconte comment il a sollicité un coaching externe pour essayer de passer un cap de maturité sur la transformation digitale de son entreprise.
Il ne s'agissait alors pas seulement d'IT, mais d'une transformation bien plus générale : ils se sont notamment fait accompagner sur des sujets comme le management à distance et ont réussi à sortir de leur zone de confort. Désormais, la DSI et les directions métiers volent de leurs propres ailes, main dans la main.
Dans ce podcast, Olivier Creplet, DSI et Directeur à la transformation et à l'innovation chez Neo-soft est revenu sur son arrivée au sein de cette entreprise. Il a revu toute l’organisation de sa DSI afin de mettre en place de nombreux pôles et être le plus transversale possible malgré une DSI d’une taille “réduite” face à la grandeur de l’entreprise : 25 à 30 employés au sein de la DSI contre près de 1 400 collaborateurs.
Il nous expose par la suite un rôle qu'il a mis en place dans son entreprise : le facilitateur ! C'est un interlocuteur unique pour la DOSI et les métiers qui permet de fluidifier la collaboration. C’est l’un des outils qu’il utilise pour rattacher les grands enjeux de l'entreprise à l'opérationnel au quotidien, pour faire prendre la hauteur aux métiers, pour les faire penser à long terme. Il s’appuie également sur la mise en place de schéma directeur qu’il explique aux directions métiers en trois étapes : grain de sable, objectifs et résultats.
Enfin, Olivier Creplet nous raconte comment il s'est obligé à sortir de sa zone de confort en sollicitant un coaching externe sur certaines thématiques comme le management du travail à distance. L'objectif : s'adapter aux changements incessants du marché ! Sortir de sa zone de confort, c’est aussi réussir à prioriser des projets et donc, à prendre des risques, il nous explique également qu’il s’appuie beaucoup sur le ROI pour y parvenir.
The podcast to understand how the CIO job is changing. From a technical profession to a business-oriented profession, the CIO is the key to the transformation of our companies.
Every week, Bertran Ruiz talks to the CIOs and CIOs who are involved, and share their experiences with you. A compendium of knowledge and learning.